Que faire des branchages ? Du bois mort au jardin ? Souvent le premier réflexe est de vouloir s’en débarrasser… Gilles Leblais, dans son ouvrage « Branchages et bois mort au jardin » a une autre solution. Il propose d’en faire des lieux d’accueil pour la biodiversité…
Partenariat avec Terre vivante
L’auteur : Gilles Leblais
Gilles Leblais est ornithologue, photographe, consultant et journaliste naturaliste. Il est aussi auteur de plusieurs livres aux éditions Terre vivante. Spécialiste dans l’aménagement du jardin pour l’accueil de la faune, il est l’un des pionniers dans ce domaine. Son jardin, aménagé pour accueillir la faune sauvage, dénommé « Mon Jardin Paradis » accueille régulièrement des visiteurs et des groupes.
Ce que l’on retient :
- Selon l’auteur, de nombreux animaux utilisent les arbres morts. 39 % des oiseaux de nos jardins nichent dans des cavités ou en tirent parti… Mais aussi des mammifères, des reptiles et des amphibiens… 1000 à 1300 espèces vivent uniquement du bois mort. :
Dans ce monde du vivant, tout est mort et renaissance, car ce qui tombe de l’arbre doit lui revenir pour créer le juste équilibre…
Gilles Leblais
- Les vieux arbres sont indispensables pour l’équilibre des écosystèmes forestiers. 20 à 40 % de la biodiversité dépend à un moment du bois mort et des vieux arbres.
- Plus il vieillit et plus un arbre est hospitalier. Il va offrir le gîte et le couvert à de nombreuses espèces qui fréquentent ses coins et recoins .. 41 % des 68 espèces d’oiseaux forestiers dépendent étroitement de ces cavités…
- De la même façon, les vieilles haies et vieux bosquets constituent des chambres d’hôtes pour la faune sauvage… D’apparence simple, un tas de bois mort devient un lieu de vie pour les insectes, les oiseaux, les mammifères…
- Conserver et laisser du bois mort dans son jardin, c’est s’assurer la présence de nombreux auxiliaires en différents endroits du jardin. Cela est donc indispensable à l’équilibre écologique de son jardin.
Ce que l’on aime
- Gilles Leblais nous emmène sur la piste des nombreux habitants qui peuplent arbres morts, tas de bois et de branchages, lierre et vieilles haies… La décomposition du bois va voir se succéder de nombreuses espèces consommatrices de l’arbre et/ou de ses fruits… Mais aussi des animaux décompositeurs du bois (insectes, rongeurs…). Toutes ces espèces vont ensuite attirer leurs prédateurs.
- On y croise pêle-mêle des oiseaux (rouge-gorges, merles, mésanges, sittelles, chouettes…), des insectes (dont l’impressionnant lucane cerf-volant), des mammifères (écureuils, belettes, hermines, chauves-souris…) mais aussi des végétaux et des champignons.
- Le livre de Gilles Leblais mêle l’utile à l’agréable et la découverte à l’action. On apprend à créer un gîte à hérisson ou un abri à chouette hulotte. On se lance dans la réalisation de murets de branchages et autres haies sèches… Et on découvre avec l’auteur que :
Le bois mort, c’est propre, c’est beau et curieusement vivant et riche de biodiversité
Gilles Leblais