Le terme d’espèce ingénieur de l’écosystème aurait été proposé en 1994 (par l’écologue anglais Clive G Jones et ses collègues). Elle désigne un organisme (végétal, animal…) qui modifie de façon importante son environnement au point d’avoir un impact sur d’autres espèces qui lui sont proches. Il fait notamment passer un élément physique d’un état à un autre.

Par exemple, le castor va faire passer des arbres d’un état vivant à état mort. Ces barrages modifient la dynamique de l’eau, créant un habitat exploitable pour d’autres espèces comme des insectes (libellules, éphémères, oiseaux, poissons…) qui n’était pas présentes à cet endroit avant la construction de son barrage.

Le castor une espèce ingénieur de l'écosystème
Castor (Canada) / Igor Kyryliuk (Unsplash) – une espèce ingénieur de l’écosystème

On distingue deux type d’ espèce ingénieur : 
Autogéniques : ils modifient l’environnement par leur simple présence. Ainsi les arbres absorbent du dioxyde de carbone et rejettent de l’oxygène. Ou les coraux ou les herbiers qui, par leur développement, créent notamment des habitats pour d’autres espèces.

Allogéniques : il modifient l’environnement par leur activité. C’est le cas des pics qui, en creusant des cavités dans les arbres favorisent d’autres espèces (champignons ou insectes) ou offrent un logement à d’autres oiseaux comme la sittelle ou les mésanges…  

Le pic épeiche une espèce ingénieur de l'écosystème
Pic épeiche (Dendrocops Major), une espèce ingénieur de l’écosystème

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